Selon les collectivités, l’appellation ordures ménagères ne recouvre pas le même type de déchets. Certains mettront tous les déchets pris en charge pas la collectivité sous cette catégorie - y compris les refus de tri, les déchets de voirie et les déchets des commerces - tandis que les autres ne désigneront que la fraction résiduelle des déchets des ménages.

Les déchets de soin à risque infectieux (DASRI) sont composés de tous les déchets de soin en provenance des hôpitaux, cliniques, médecins et centres de soins. Ces déchets sont exclusivement incinérés, en raison de leur risque de contamination. Une filière spécifique aux personnes en auto-traitement est actuellement à l’étude.

Les déchets industriels banals (DIB) sont les déchets non dangereux issus des activités industrielles ou commerciales. Ils sont en grande majorité recyclables, mais la faiblesse de la réglementation et des contrôles n’incite pas les acteurs économiques à les traiter autrement.

Les encombrants sont composés de tous les déchets volumineux, principalement les meubles et accessoires de décoration, ou les équipements de loisirs. Ces déchets sont très souvent réparables ou partiellement recyclables, mais les filières n’existent pas toujours, et ils finissent souvent tels quels en décharge ou en incinérateur.

Les refus de tri sont les déchets détournés des centres de tri, soit parce qu’ils ne correspondent pas aux filières existantes sur le territoire, soit parce qu’ils ont été contaminés par des déchets mal triés et sont donc difficilement recyclables. Cette catégorie peut dans certains cas inclure également les refus de compostage, pour les collectivités qui l’ont mis en place.

C’est la filière plus connue sous le nom de "Cyclamed" par le biais de laquelle les particuliers et structures de soins se débarrassent des médicaments périmés ou non utilisés (pour les particuliers). Ces médicaments ne sont pas recyclés contrairement à une idée répandue, mais brûlés en l’état dans leur emballage. Il est donc indispensable de retirer au préalable l’emballage carton et la notice papier pour qu’ils soient recyclés, avant de déposer le reste chez votre pharmacien.

Ces déchets regroupent de manière plus ou moins homogène selon les collectivités, les déchets ramassés sur la voie publique lors des marchés notamment.

Il s’agit des boues de station d’épuration des eaux usées qui, une fois asséchées peuvent être envoyées à l’incinérateur, ou épandues sur le sol.

Cette catégorie désigne sur la base de données SINOE® les flux de déchets verts incinérés. Il s’agit principalement des déchets de jardin et des espaces verts collectifs (déchets de taille et de tonte notamment).

Il arrive qu’une quantité plus ou moins importante de déchets ne soit pas traitée. Cela arrive notamment lors des arrêts techniques de l’usine, en cas de panne ou d’afflux trop important de déchets. Ils sont alors détournés vers une décharge ou un autre incinérateur.
Ce tonnage peut également correspondre à la quantité de déchets en attente dans la fosse au 31 décembre.

Les mâchefers sont les résidus solides imbrûlés recueillis à la base du four. Sur une tonne de déchets brûlée, il reste en moyenne, à l’issue de la combustion, 300 kg de mâchefers.

Les REFIOM sont les résidus dangereux issus de l’épuration des fumées d’incinération par des réactifs chimiques solides et/ou liquides. Ils sont hautement toxiques et destinés à l’enfouissement spécifique pour déchets dangereux. Pour une tonne de déchets incinérée, ce sont environ 30 kg de REFIOM qui sont produits.

Les oxydes d’azote, et notamment le dioxyde d’azote (NO2) peuvent entraîner une altération de la fonction respiratoire et une hyperactivité bronchique. Chez les enfants et les asthmatiques, ils augmentent la sensibilité des bronches aux infections microbiennes.
Les oxydes d’azotes sont également à l’origine du phénomène des pluies acides.

L’antimoine (Sb), l’arsenic (As), le plomb (Pb), le chrome (Cr), le cobalt (Co), le cuivre (Cu), le manganèse (Mn), le nickel (Ni) et le vanadium (V) sont des métaux lourds qui ont la particularité de s’accumuler dans les organismes vivants (humains, animaux et végétaux). Chez les humains et les animaux ils peuvent provoquer des effets toxiques à plus ou moins long terme (troubles neurologiques, hématologiques, rénaux, cancers, maladies respiratoires etc.). Chez les végétaux, ils perturbent les équilibres et les mécanismes biologiques.

Les dioxines et les furanes sont les appellations courantes d’un groupe de produits chimiques qui se forment au cours de certains processus de combustion. Ce sont des polluants de l’environnement qui font partie des molécules les plus dangereuses créées par l’Homme. Elles appartiennent au groupe des "dirty dozen", une douzaine de produits chimiques dangereux qui sont des polluants organiques persistants agissant comme agents cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques.

Le mercure (Hg) est un métal lourd très dangereux, car il est un puissant neurotoxique et reprotoxique. Il cause une maladie dite « hydrargisme » (voir également Maladie de Minamata), et est soupçonné d’être une des causes de la maladie d’Alzheimer, syndrome de fatigue chronique, fibromyalgie et autres maladies chroniques.

Le cadmium (Cd) et le thallium (Ti) sont des métaux hautement toxiques.
Le premier se substitue au calcium dans le cristal osseux humain et animal entraînant principalement des problèmes rénaux et d’hypertension.
Le second est un puissant insecticide, qui rentrait autrefois dans la composition de la "mort aux rats" et fut parfois utilisé comme poison. Il a également la particularité d’être "bioaccumulable " par certains végétaux, et notamment les arbres.